Toujours prête pour une recette avec du chocolat !
J’ai un organe en plus.
Oh n’imaginez pas des trucs bizarres, je ne suis pas Dr Who avec ses 2 coeurs, ou même Chandler Bing et son 3e téton … j’ai juste un cervestomac.
C’est un organe un peu hybride, comme un cerveau qui aurait faim, ou un estomac qui réfléchit.
Sa seule fonction, c’est d’émettre des alertes en fonction de longueurs d’ondes d’envie.
Et une de ces longueurs d’onde correspond au chocolat.
Ca veut dire que l’envie de chocolat est toujours en veille chez moi, et donc à chaque fois qu’un petit bout pointe son nez dans mon environnement (mais même si je vois juste écrit “choc ” quelque part…) hop, le cervestomac envoie un signal de chien d’arrêt.
Même si je n’ai pas faim, même si je suis au régime, même à 2h du matin, en pleine lessive ou dans un câlin… une partie de moi se dresse et je m’arrête sur la stimulation chocolatée.
Et pour peu qu’elle soit déconcertante, comme cette intrigante ganache à la patate douce vue chez Dorian, elle s’ancre, cette envie.
C’est comme une chanson qui tourne dans la tête, comme un ouragan qui passait sur moi, et avait tout emporté. Et restaient, l’envie et l’accent d’furie qu’on ne peut plus arrêter…
Bref, ya pas moyen de l’en faire sortir tant que l’envie n’est pas assouvie.
Voilà comment je me suis retrouvée à reprendre à si peu de choses près cette Reine de Saba et sa ganache à la patate douce qui m’a fait chanter le cervestomac. Tout simplement parce que je l’ai vue passer. Je suis faible, c’est tout.
En plus, tester une ganache sans crème (donc plus légère), et sans laitages, ça semble un raisonnable investissement. Alors si la raison s’en mêle et ne contredit rien… je suis perdue.
Allez, on y va :
Recette de la Reine de Saba :
Pour faire ce gâteau au chocolat, il vous faut :
150g de chocolat noir
90g de beurre
75g d’amandes en poudre torréfiée
120g de sucre
3 oeufs
2 cuillères à soupe de maïzéna
1 cuillère à café de cannelle
On commence donc par la préparation de la Reine de Saba.
Torréfiez la poudre d’amandes sur une plaque recouverte de papier sulfurisé : 15 minutes à 150°C, en remuant toutes les 5 minutes.
Laissez refroidir, pesez-en 60g.
Séparez les blancs et les jaunes des oeufs.
Dans un bol, mélangez la maïzéna à la poudre d’amandes et la cannelle.
Montez les blancs en neige.
Faites fondre le beurre avec le chocolat, ajoutez le sucre et fouettez.
En fouettant entre chaque ajout, incorporez le sucre puis les jaunes et fouettez encore.
Ajoutez les poudres et fouettez toujours.
Terminez en incorporant les blancs en neige à la maryse.
Beurrez votre moule, versez la pâte et enfournez dans un four préchauffé à 180° pendant 25 à 30 minutes environ. Laissez ensuite complètement refroidir.
Vous êtes allergique aux amandes ? pas de panique, je vous ai dégoté une recette de Reine de Saba sans fruits à coques sur le délicieux blog de Romain … suivez donc ce lien jusqu’à chez lui.
Recette de la ganache chocolat – patate douce
On s’attaque maintenant à la ganache à la patate douce :
Il vous faut:
450g de patates douces
250g de chocolat noir (en pistoles -le chocolat de couverture fond mieux- ou haché)
2 cuillères à soupe d’huile de coco
Faites cuire vos patates douces sur une plaque couverte de papier sulfurisé, à 180°C , 30 à 40 minutes en fonction de leur taille.
Quand elles sont bien cuites, sortez-les et coupez-les en 2.
Dorian propose d’attendre qu’elles tiédissent pour les peler puis de faire réchauffer plus tard…. moi je suis une téméraire (et surtout une impatiente) alors j’ai cramé mes coussinets en les pelant au bout de 5 minutes à peine.
J’aimais bien l’idée justement que l’humidité ne s’évapore pas trop pour éviter d’avoir quelque chose de trop dense en bouche.
Pelez donc alors et mixez bien finement.
Ajoutez le chocolat noir et couvrez. Le chocolat va fondre grâce à la chaleur résiduelle de la purée.
Mélangez, ajoutez l’huile de coco et re-mélangez.
Laissez à peine tiédir et garnissez votre gâteau avec.
J’ai voulu un truc un peu joli, j’ai utilisé une poche à douille et une douille cannelée.
Cette ganache sans crème reste quand même un peu épaisse et pas très élastique, faites donc plutôt des rosaces (horizontales) que des dômes étirés verticalement (la “casse” n’est pas nette, vous n’aurez pas une jolie pointe fine).
Hop, au frais pour 2 heures…
Au niveau dégustation : le gâteau est délicieux, l’ensemble est bien dosé. C’est rigolo, il y a quelques aspérités dans la ganache et certains de mes goûteurs ont pu penser qu’il y avait de la noix de coco râpée dedans!
Rendez-vous à la prochaine alerte !
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